On revient sur l’éditorial : « Guérisseur », il abuse d’une ado de 17 ans lors d’une « séance spirituelle »

En recherchant sur internet nous avons trouvé un papier qui risque de vous ravir. Sa thématique est « l’automobile ».

Son titre saisissant (« Guérisseur », il abuse d’une ado de 17 ans lors d’une « séance spirituelle ») est sans équivoque.

Identifié sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Vous pouvez donc vous fier aux révélations qu’il donne.

Texte original :

Rares sont les fois où l’agacement s’est autant lu sur les visages des magistrats. Des magistrates, surtout. Il faut dire que Jean-Max Legros est un prévenu atypique. Agité. Volubile. Trop. Du haut de ses 67 ans, le gramoune se présente comme un « guérisseur« , aux contacts réguliers avec Dieu en personne. Tout-puissant qu’il évoque d’ailleurs à chacune de ses paroles lors de son audience devant le tribunal judiciaire du chef-lieu. Dieu lui parle, le conseille, le guide dans ses actes. Même les plus abjects semble-t-il.

L’homme était poursuivi ce mardi pour avoir agressé sexuellement une ado de 17 ans au cours de l’une de ses fameuses « séances spirituelles », dont le contenu et l’intérêt sont particulièrement obscures. Jean-Max Legros aide les « enfants de Dieu à se débarrasser du mal ». Il leur met de la terre « bénite » sur les pieds, fait le signe de croix, prie…

Nous sommes en 2018 lorsque le vieil homme prend la jeune fille à part dans l’une des chambres du domicile familiale, où elle vit avec sa tante. Parente qui lui souffle ce jour de profiter de la présence du magnétiseur pour régler ses soucis au sujet de sa scolarité.

Quand la jeune fille sort de cette séance privée, elle est blême et reste sans voix, selon des témoins. Une fois les invités partis, l’ado raconte tout à sa tante. « On ne dit rien. C’est un secret« , lui aurait alors répondu sa parente. La jeune fille attendra le lendemain de sa majorité pour déposer plainte. « On m’a dit qu’il fallait être accompagné d’un majeur« , évoque-t-elle à la barre, les yeux humides après écoute du récit du prévenu.

Car en plus d’avoir réponse à tout, tout en éludant une grande partie des questions, Jean-Max n’hésite pas au passage à rabaisser sa victime. Jeune fille qu’il considérait pourtant comme « sa propre fille« , selon ses mots au cours des investigations. « Une manipulatrice. Elle ment comme elle respire. Elle exagère car elle a échoué à l’école. » Mais alors pourquoi mentirait-elle ? « La haine. Pour aggraver ma situation, car je ne l’ai pas aidé. J’ai refusé. Quand Dieu nous dit non, c’est non. Je suis fidèle à mon créateur. »

Selon lui, ce serait même elle qui aurait initié des avances le jour des faits. « Cette fille fait des choses anormales. Elle m’a caressé le dos, à mon âge. Vous trouvez ça normal ? » Un discours qui laisse sans voix le tribunal. « Je regrette que ma cliente ait à entendre tout cela. Utiliser de tels propos et tenter de la salir à ce point est détestable », déplore son avocate. D’autant que deux autres femmes auraient également évoqué des sévices d’ordre sexuels selon la victime.

Un prévenu ne voyant la réalité que sous « le prisme de la religion », éprouvant un « sentiment de toute-puissance », selon les mots de la substitut du procureur, Léa Filippi. Pour ces faits, le ministère public demande 18 mois de prison, dont huit avec sursis. Jean-Max Legros sera finalement condamné à deux ans de prison, dont seize mois avec sursis. Une peine qui pourra être aménagée sous la forme d’un bracelet électronique. Il devra également indemniser la victime à hauteur de 5 600 euros.

Céline Legay
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