A voir ce texte : à Bakhmout, le boulanger continue de faire sa tournée sous les bombes

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La date de publication est 2022-11-23 13:50:00.

Voilà lle « papier » mentionné :

Vova, boulanger ukrainien, livre du pain à bord de son camion blanc autour de Bakhmout, ville frappée quotidiennement par les Russes.

À bord de son camion blanc, dont la carrosserie encrassée témoigne du mauvais état des routes qu’ils pratiquent, Vova livre du pain. Une activité banale en temps de paix, héroïque quand elle est réalisée dans une zone en guerre, bombardée quotidiennement.

Neuf mois après le début du conflit entre Kiev et Moscou, cet Ukrainien n’a jamais arrêté sa livraison de pain, et ravitaille quotidiennement les habitants de Bakhmout, ville de l’Est ukrainien, dans la région du Donbass. L’activité est d’autant plus dangereuse que c’est dans cette zone qu’ont lieu les combats les plus acharnés. Bakhmout est bombardé quotidiennement.

Vova est conscient des dangers qu’il prend. « Beaucoup de chauffeurs refusent de faire ça, ils ont sûrement peur. Moi, je crois qu’on ne peut pas changer sa destinée, si jamais tu dois mourir, cela arrivera. Bakhmout c’est très dangereux, ça peut frapper n’importe où, n’importe quand », témoigne-t-il au volant de son camion. Puis d’ajouter: « Je me souviens d’une fois où les bombardements sur la route étaient trop importants, j’ai dû faire demi-tour ».

« C’est plutôt calme ce matin »

Ce matin-là, les bruits des explosions sont perceptibles au loin. Alors que Vova décharge son pain, on entend les obus résonner. « Ils bombardent, ils bombardent tout le temps, ma maison a été détruite », raconte apeuré un client de Vova, qui ose à peine sortir sur le pas de sa porte.

« C’est plutôt calme ce matin », assure de son côté le boulanger, un brin désinvolte.

Les habitants de Bakhmout ne cachent pas que sans ces livraisons, ils mourraient de faim. Tous les commerces ont fermé, et une majorité d’habitants a préféré l’exode. Sur les routes de la ville, seul un cycliste a osé s’aventurer ce jour-là, tournant subitement alors que vient de s’abattre une nouvelle bombe.

« Sans ce pain, je ne sais pas ce qu’il pourrait se passer, on mourrait de faim », témoigne un homme, rencontré par les équipes de BFMTV.

Le retour des fours au charbon

Si Vova peut livrer son pain, c’est car une usine, située à 20 kilomètres de la ligne de front, continue de tourner jour et nuit pour en produire. Les aléas de la guerre ont nécessité quelques restructurations.

Les fenêtres, soufflées durant l’été, ont été remplacées par des bâches. Les fours, qui fonctionnaient avant au gaz, sont revenus au charbon. Depuis quelques semaines, Moscou s’entête à frapper les installations énergétiques ukrainiennes.

« On a dû embaucher plus d’ouvriers, les former. Nous aussi on a appris, car on ne savait pas utiliser le charbon. On a dû affiner tout cela, et après un mois, on a retrouvé une production normale », témoigne au micro de BFMTV Olexander Milov, directeur de l’usine.

« Je fais ce que je peux »

Chaque jour, avant l’aube, sept tonnes de pains sont produites. Parmi les employés qui se relaient en permanence pour empêcher les civils de mourir de faim et ravitailler les soldats, Olga, 32 ans, mère célibataire.

« Pour être honnête, j’ai peur de venir au travail, mais les soldats sur la ligne de front ne disent pas qu’ils ont peur, ils nous défendent. C’est pour cela que l’on ne peut rien dire et qu’on doit continuer », témoigne la jeune mère, un fichu sur la tête, en pleine tâche.

Avant de glisser: « j’ai une famille, je suis une mère divorcée et j’ai un enfant qui doit manger tous les jours, je fais ce que je peux ».

Jérémy Muller, Jérémie Paire et Thomas Boutin, avec Jules Fresard

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